Trêve au Liban : bientôt la paix au Proche-Orient ?
Après 1 an de conflit, un accord de cessez-le-feu au Liban a été annoncé mardi par Benyamin Netanyahou et adopté dans la soirée par le cabinet de sécurité israélien. Mais le premier ministre Israélien a néanmoins précisé que « Toute atteinte entraînera une réaction puissante ». Joe Biden espère que cette trêve permettra « un nouveau départ »pour Liban. Le Premier ministre libanais Najib Mikati estime que cette trêve est une « étape fondamentale » vers la stabilité régionale et s’est engagé à « renforcer la présence de l’armée dans le sud du pays », bastion du Hezbollah. Pourrait-on vraiment avoir une stabilité dans la région ? Si les combats devraient cesser au Liban, Israël compte bien poursuivre ses frappes contre ses autres ennemis dans la région comme l’a souligné le premier ministre israélien : il s’agit de se « concentrer sur l’ennemi iranien, permettre à nos soldats de se regrouper et faire revenir les livraisons d’armes et de munitions, isoler le Hamas. » Pourtant, le Hamas semble prêt à rendre les armes comme l’a souligné un haut responsable du Hamas qui a salué ce cessez le feu et affirmé que le mouvement islamiste palestinien était, lui aussi, “prêt” à un tel accord dans la bande de Gaza. Et Joe Biden a promis une nouvelle initiative pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza. Il a aussi assuré que Washington restait« prêt à conclure une série d’accords historiques »avec l’Arabie saoudite, portant à la fois sur un pacte de sécurité, sur un projet de création d’un État palestinien et sur une normalisation des relations avec Israël.
Que contient le cessez-le-feu ? Pourquoi intervient-il maintenant ? A qui profite t-il ? A-t-il des chances d’être respecté ? Pourquoi ce cessez-le-feu ne tiendrait pas ? Qu’implique ce cessez-le feu pour la région ? Se dirige-t-on vers une paix plus large au Proche Orient ? Le Hamas pourrait-il également négocier une trêve ?
L’Europe prise en tenaille entre Poutine et Trump ?
Dimanche dernier, Calin Georgescu est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie. Avec 22,94 % des suffrages, ce candidat d’extrême droite pro-Russe et pourfendeur de l’Otan a détrôné le favori le Premier ministre social-démocrate et pro-européen Marcel Ciolacu qui est arrivé 3ème. Ce pays voisin de l’Ukraine, membre de l’UE et de l’OTAN, avait jusqu’ici résisté aux positions nationalistes, se démarquant de la Hongrie ou de la Slovaquie. Sa victoire pourrait menacer les bases de l’OTAN en Roumanie et l’aide à l’Ukraine. Une crainte de l’extension de la guerre semble avoir joué un rôle important dans les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie.
Car depuis 2 semaines, la guerre a pris une nouvelle tournure avec pour commencer l’arrivée de soldats Nord-Coréens en Russie, le feu vert des Etats-Unis donnée à l’Ukraine pour utiliser les missiles à longue portée américains contre des cibles militaires en Russie (depuis le Royaume-Uni et la France ont également donné leur accord). Et enfin, le tir par la Russie d’un missile balistique à moyenne portée de dernière génération, baptisé Orechnik sur la ville ukrainienne de Dnipro. Dans une allocution solennelle à la télévision, Vladimir Poutine, a affirmé que “le conflit en Ukraine a désormais pris des caractéristiques mondiales” et prévenu qu’il n’excluait pas de frapper les pays dont les armes sont utilisées par l’Ukraine en Russie. En ce sens, la chambre haute du Parlement russe a validé ce mercredi le projet de loi du budget 2025-2027, qui prévoit une envolée de 30 % des dépenses militaires l’an prochain. Et mercredi toujours, Ursula Von der Leyen a déclaré : L’Union européenne doit faire davantage pour rivaliser avec les dépenses de défense de Moscou.
Selon le Monde, « Des discussions sont en cours entre le Royaume-Uni et la France concernant la coopération en matière de défense, notamment dans le but de créer un noyau dur entre alliés en Europe, axé sur l’Ukraine et la sécurité européenne au sens large »,. Jean-Noël Barrot, en visite à Londres avait appelé les alliés occidentaux à « ne pas fixer et exprimer des lignes rouges » quant à leur soutien à l’Ukraine dans un entretien à la BBC le 23 novembre. Interrogé aussi sur la possibilité d’envoyer des troupes françaises sur le terrain, il a déclaré : « Nous n’écartons aucune option. »
Quelle est l’attitude des européens face à Poutine ? Avec la Hongrie d’Orban, un axe prorusse va-t-il se dessiner au sein même de l’Union ? D’autres pays pourraient rejoindre cette alliance pro-russe ? Quelle est la stratégie des pays pro-ukrainiens ? A-t-on deux blocs en Europe : l’un qui soutient l’Ukraine et l’autre la Russie ? L’Europe est-elle à mi-chemin entre une union sacrée ou une désunion ? Avec l’arrivée prochaine de Trump, faut il faire bloc en Europe face à la guerre en Ukraine ?