Alain Fuchs, l’ancien directeur de l’Université PSL, est décédé dans la nuit du samedi 30 octobre au dimanche 1er décembre. La nouvelle a été annoncée ce mardi 10 décembre 2024, dans un communiqué transmis par PSL.
«L’Université PSL apprend avec une grande tristesse le décès du Prof. Alain Fuchs intervenu dans la nuit de samedi à dimanche, indique l’établissement. L’ensemble de la communauté PSL adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.» L’Université Paris Dauphine et l’institut Curie ont réagi dans la foulée. Dauphine «adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches du Professeur Alain Fuchs», indique l’Université sur le réseau social X. «Sa mandature (à la tête de PSL – ndlr) aura été marquée par de grands succès (…) et par une visibilité internationale accrue de l’institution», souligne l’institut Curie.
«Réinventer l’Université»
Ancien élève de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), docteur d’État en sciences et enseignant-chercheur en chimie-physique, Alain Fuchs avait occupé d’importantes fonctions dans l’enseignement supérieur et la recherche. Il avait notamment présidé le CNRS de 2010 à 2017, puis l’Université PSL entre 2017 et 2024. Pour rappel, PSL est née en 2010 du regroupement de plusieurs établissements. Elle en rassemble aujourd’hui une dizaine, comme l’Université Paris-Dauphine, l’ENS-Ulm, l’École nationale des Chartres (ENC), ou les Mines Paris.
Le 26 juin dernier, il avait démissionné de la présidence de PSL dans des circonstances troubles. Si le communiqué de l’Université évoquait des «raisons personnelles», une enquête administrative de l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR) avait été ouverte à son encontre à la suite de «signalements». La nature exacte des faits présumés qui lui étaient reprochés n’avait pas été rendue publique. Rien n’indique que son décès soit lié à cette démission.
En octobre dernier, quelques mois après sa démission, Alain Fuchs avait publié un petit ouvrage intitulé Réinventer l’Université, c’est maintenant ou jamais ! (Hermann) Il y revenait sur l’histoire de l’université française et sur la politique des Idex (initiatives d’excellence) qui ont consisté à regrouper écoles et universités dans des grandes institutions pour donner à l’enseignement supérieur français la même envergure que les grands établissements étrangers, notamment américains. Il estimait que cette réforme était «au milieu du gué» et proposait plusieurs pistes pour la mener à son accomplissement.