Da un continente all’altro, le migrazioni preistoriche: puntata 3/4 del podcast Preistoria, l’incontro con i primi umani

Da un continente all’altro, le migrazioni preistoriche: puntata 3/4 del podcast Preistoria, l’incontro con i primi umani
Da un continente all’altro, le migrazioni preistoriche: puntata 3/4 del podcast Preistoria, l’incontro con i primi umani
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Il était une fois, d’un continent à l’autre, l’histoire des migrations préhistoriques. “Il était une fois”, car si l’odyssée humaine était un conte, serait-ce celui du Petit Poucet ? Ce gamin malicieux qui sème des petits cailloux sur son chemin… Sans doute pas, puisque le Petit Poucet, lui, n’a qu’un désir : revenir à son point de départ !

Nos ancêtres, eux, allaient plus loin pour s’y installer, et partir plus loin encore… même sans avoir de bottes de sept lieues ! Car les humains sont ainsi. Ils se déplacent, voyagent, remuent, gigotent, ont la bougeotte…

Il y a 2 millions d’années… Homo erectus avait la bougeotte

Apparu en Afrique il y a 2 millions d’années, Homo erectus est le premier hominidé à migrer en dehors du continent africain. Des fossiles humains appartenant à cette espèce ont été retrouvés à Dmanisi en Géorgie – dans le Caucase – vers 1,8 million d’années. On le retrouve ensuite en Chine du nord, vers 1,6 million d’années, et en Indonésie quelques millénaires plus tard. Par rapport à ses prédécesseurs, Homo erectus possède une bipédie extrêmement efficace, un bassin moins élargi et de longues jambes qui lui permettent de marcher sur de longues distances. Il détient également une capacité psychique importante, qui lui permet de se poser des questions et de développer sa curiosité. Au contraire de nos migrations contemporaines, les migrations d’Homo erectus se font par petit groupe à chaque génération. Il s’agit en général de déplacements lents sur quelques kilomètres. Pour les archéologues, diverses hypothèses peuvent expliquer ces déplacements : des oscillations climatiques ou la tension initiale au sein d’un groupe. Ce qui est certain, c’est qu’Homo erectus n’avait pas conscience, en migrant, qu’il sortait d’Afrique.

On ne peut pas, à l’heure actuelle, attribuer un facteur à un déplacement” rappelle Christine Verna, paléoanthropologue et directrice de recherche au CNRS – Musée national d’Histoire naturelle. “Au-delà des changements climatiques, des variations dans les ressources disponibles, il faut garder en mémoire que […] le variazioni climatiche hanno reso i territori abitabili, inabitabili e viceversa. [C’est aussi]legati all’evoluzione dei gruppi umani e alle pressioni demografiche. Quando la popolazione diventa più grande, ha bisogno di espandere il suo territorio. [Finalement]in molti casi è sicuramente intervenuta la curiosità.”

L’expansion d’Homo sapiens à travers le monde

Il y a 300 000 ans, l’espèce Homo sapiens apparaît elle aussi dans plusieurs foyers du continent africain. Les premières traces hors du continent datent d’il y a 180 000 ans dans les grottes de Misliya en Israël. Après l’Eurasie, il atteint le nord de l’Europe il y a 50 000 ans puis les Amériques il y a 25 000 ans, en passant par le détroit de Béring durant la dernière glaciation. “Au gré des fluctuations climatiques, durant les périodes les plus froides, les glaciers prélèvent l’eau et le niveau de la mer baisse, et rend alors des territoires accessibles à pieds secs. […] Tuttavia, sono già in grado di attraversare i corsi d’acqua” spiega la paleoantropologa Christine Verna.

Tout au long de son parcours, les Homo sapiens font la rencontre de deux autres espèces : les Néandertaliens en Europe et les Dénisoviens en Asie. À partir de 30 000 ans, celles-ci vont progressivement disparaître. La question de leur extinction fait débat parmi les paléoanthropologues qui évoquent plusieurs hypothèses pour expliquer ce phénomène. Cette progressive disparition est en tout cas le signe du caractère invasif d’Homo sapiens qui, en quelques millénaires, parvient à s’étendre à travers le globe.

Quand le Néolithique est impulsé par des migrations

La période néolithique, marquée par l’invention de l’agriculture et la sédentarisation des sociétés, ne provoque pas la fin des migrations préhistoriques. Bien au contraire, la croissance démographique provoquée par ce nouveau mode de vie entraîne de nouvelles migrations. Il y a 9 000 ans, un seuil critique de surpopulation est atteint au Proche-Orient et pousse de nombreux individus à se déplacer. Vers 6 500 ans, la révolution néolithique atteint les Balkans avant de se diffuser en Europe. Pour se déplacer, les agriculteurs maîtrisent particulièrement bien les techniques de la navigation. Les archéologues ont mis au jour l’existence de pirogues construites en tronc d’arbre pour passer certains bras de mer. “L’espace océanien est très vaste. On a montré qu’ils partaient en pirogue avec des ressources qu’ils emportaient pour pouvoir survivre dans les îles” ajoute l’archéologue et préhistorien Jean-Paul Demoule. “[Ils allaient] sempre più ad est, e con movimenti di ritorno, come in tutta la storia dell’umanità dove i nostri spostamenti non sono stati lineari da un punto all’altro, ma sono stati fatti anche di ritorni”. La migrazione è infatti una parte invariante della storia umana. Ogni persona vivente è in definitiva il discendente di un antenato che si è trasferito, un giorno o l’altro.

Pour en savoir plus

Jean-Paul Demoule est archéologue, préhistorien, professeur émérite de protohistoire européenne à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, ancien président de l’INRAP.

Publications :

  • Homo migrans. Une histoire globale des migrations, Payot et Rivages, 2024
  • Qui a peur de l’archéologie ? La face à son passé, coécrit avec Alain Schnapp, Les Belles Lettres, 2024
  • La Préhistoire en 100 questions, Tallandier, 2021
  • Trésors de l’archéologie. Petites et grandes découvertes pour éclairer le présent, Flammarion, 2021
  • Aux origines de l’archéologie, La Découverte, 2020

Christine Verna est paléoanthropologue, directrice de recherche au CNRS – Musée national d’Histoire naturelle.

Expositions à découvrir :

  • “Migrations, une odyssée humaine” du 27 novembre 2024 au 8 juin 2025 au Musée de l’Homme à Paris, donc Christine Verna est co-commissaire scientifique.
  • “Migrations du vivant” du 24 novembre 2024 au 9 novembre 2025 au Muséum de Bordeaux, dont Jean-Paul Demoule est commissaire scientifique.

Références sonores

Archives :

  • L’écrivain et philosophe Elie Wiesel dans Les chemins de la connaissance, France Culture, 2000
  • Le paléoanthropologue Yves Coppens dans Les chemins de la connaissance, France Culture, 2000
  • L’ethnologue André Leroi-Gourhan, RTF, 1959
  • Le paléoanthropologue Henry de Lumley, France Culture, 2008
  • L’anthropologue Paul Rivet, fondateur du Musée de l’Homme, RTF, 1955

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  • Extrait de Migration de Benjamin Renner, Guylo Homsy, 2023

Musique :

  • “La naissance de l’amour”, musique originale de Philippe Sarde pour le film La guerre du feu (Jean-Jacques Annaud, 1981)
  • “La Frontera” par Lhasa De Sela, 2003
  • Générique : “Gendèr” par Makoto San, 2020

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