Nous parlons, pour l’instant, assez peu d’accidents dans l’espace, mais la multiplication des débris autour de la Terre crée une véritable menace. Il y a un risque de collision avec la station spatiale internationale ou avec des satellites de météo ou de télécommunications. Le groupe japonais Orbital lasers a été créé par des anciens ingénieurs, qui s’occupaient auparavant d’un réseau de satellites japonais pour la diffusion de chaînes télé. Au fil des ans, ils ont pris conscience de la dangerosité croissante de l’espace et veulent gérer les déchets avec un puissant laser installé sur un satellite.
L’espace était propre jusqu’en 1957. Mais cette année-là, les Soviétiques ont lancé Spoutnik 1, le premier satellite artificiel de la Terre, ce qui a marqué le début de la pollution spatiale. Depuis, les humains ont lancé plus de 10 000 satellites pour faire de la télécommunication, de l’espionnage ou encore pour surveiller les océans. Certains sont plus gros qu’une fourgonnette, d’autres font la taille seulement d’un grille-pain. Mais tous ont une durée de vie limitée. Lorsqu’ils s’éteignent, qu’ils ne sont plus contrôlés depuis la Terre, ils peuvent entrer en collision les uns avec les autres à une vitesse de 29 000 km/h.
Ces crashs créent des milliers de débris. Aujourd’hui, autour de la Terre, il y a ainsi un million de débris de plus d’un centimètre, ce qui représente un danger potentiel énorme pour la station spatiale internationale ou pour les satellites actifs dont on a besoin sur Terre.
Une démonstration espérée en 2027
Orbital Lasers veut nettoyer ces débris. Le groupe pense qu’il peut les repositionner ou alors les freiner. Son idée, c’est d’installer un laser sur un petit satellite nettoyeur. Vous le lancez dans l’espace et là il vise des gros déchets dangereux qui sont incontrôlables, car ils tournent sur eux-mêmes à très grande vitesse.
Attention, il ne s’agit pas de les faire exploser, car ça ferait plus de déchets, mais de les stabiliser avec des petits coups de laser et de les préparer pour une intervention. Par exemple, pour une capture par une autre société japonaise qui s’appelle Astroscale. Celle-ci prévoit d’aimanter ces déchets avec un satellite chasseur pour les faire retomber dans l’atmosphère, où ils vont se désintégrer. Ce laser de l’espace n’est pas encore près d’être lancé. Le groupe japonais vient juste de signer une grande alliance avec un spécialiste indien des satellites robotisés, qui s’appelle InspeCity. Et ils doivent faire leur première démonstration, dans l’espace, en 2027.