“Le Premier ministre a raison de dire que ce serait une tempête pour le pays”. Alors que Michel Barnier a mis en garde mardi contre “des turbulences graves sur les marchés financiers” en cas de censure, Laurent Saint-Martin renchérit. “Nous sommes l’un des tout derniers pays d’Europe à ne pas prendre une trajectoire de redressement des comptes publics : si le gouvernement était censuré, cette mission ne serait pas remplie”, indique le ministre du Budget, qui craint alors une “crise économique et financière”. “Si le gouvernement venait à être censuré, quelle est la contre-proposition politique, qui propose de redresser les comptes publics de cette façon là ?” Pour le ministre, “une nouvelle crise politique ne serait perçue que comme une instabilité supplémentaire”.
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Laurent Saint-Martin rappelle qu’il y a urgence à se doter d’un budget, “pas pour ce gouvernement” mais “pour le pays”, et notamment pour permettre des mesures pour les agriculteurs, qui manifestent actuellement pour alerter sur leurs conditions de travail. “S’il n’y avait pas de budget, il n’y aurait pas la possibilité de continuer à investir“, résume le ministre des Comptes publics, qui admet que le budget est “perfectible”. Au sujet du déficit, plus élevé qu’annoncé, le ministre indique qu’il y a eu moins de rentrées fiscales que prévues. “II serait bon que nous nous rappelions collectivement ce qui s’est passé ces quatre dernières années : notre pays a davantage protégé sa population pendant la crise Covid et la crise de l’énergie”, ajoute Laurent Saint-Martin.
“Nous sommes le pays le plus redistributif : 75 % de l’impôt sur le revenu est payé par 10 % des Français”. Sur France Inter, Laurent Saint-Martin défend l’une des mesures du budget, une contribution des plus hauts revenus, “une vraie mesure de justice fiscale”. “Par exemple, pour qu’un couple qui gagne plus de 500.000 euros par an, ne puisse pas payer moins de 20 % d’impôts. C’est un seuil, un filet fiscal.” Cette mesure a été votée mardi par les sénateurs. Elle est censée rapporter 2 milliards d’euros par an jusqu’en 2027.
“Une hypocrisie insupportable” de la France insoumise
Les quatre groupes du “socle commun” à l’Assemblée nationale (Renaissance, LR, Modem et Horizons) ont déposé lundi près d’un millier d’amendements sur la proposition LFI visant à abroger la retraite à 64 ans débattue jeudi dans l’hémicycle. Mardi, sur France Inter, le député et coordinateur de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard expliquait vouloir mener “un travail d’affichage” contre les “députés macronistes” accusés d’obstruction parlementaire. “Je trouve d’une hypocrisie insupportable ceux, notamment à la France insoumise, qui nous parlent d’obstruction alors qu’ils ont déposé 19.000 amendements” pendant l’examen de la réforme des retraites, lui répond Laurent Saint-Martin. “Pour adopter la loi il faut 19.000 amendements et trois semaines de débats et pour l’abroger, il faudrait que ça se passe en trois quarts d’heure ?!”
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