Ce lundi, le ministère de l’Éducation nationale a tenu à mettre les choses au clair. L’utilisation des calendriers de l’Avent en classe «peut être compatible avec les principes de laïcité dès lors qu’ils ne véhiculent aucun contenu religieux», a-t-il déclaré, suite à une polémique sur le sujet. «Les calendriers de l’Avent, bien qu’issus d’une tradition liée au calendrier liturgique, sont devenus des objets sociétaux et pédagogiques», ajoute le ministère.
Cette mise au point a été rédigée à la demande de la ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet, pour clore le débat après une polémique partie de l’Aisne il y a quelques jours. Plusieurs écoles du département avaient été rappelées à l’ordre fin novembre par une lettre d’un inspecteur de circonscription de l’Éducation nationale. En cause ? Un travail autour du calendrier de l’Avent, avait rapporté vendredi le quotidien régional L’Union.
«Une initiative individuelle et isolée»
«Je rappelle que l’Avent est une démarche religieuse: dans le cadre de la neutralité qu’impose la laïcité, valeur cardinale de la République, je vous invite à rappeler aux professeurs de l’école que vous dirigez qu’aucun élève ne doit être confronté à un calendrier de l’Avent dans le cadre scolaire», pouvait-on lire dans ce message cité par L’Union. Il s’agissait en fait «d’une initiative individuelle et isolée d’un inspecteur de circonscription de l’Aisne, qui n’avait été validée ni par le rectorat ni par une autre instance», selon une Source proche du dossier.
Ce week-end, les médias et élus n’ont pas manqué de s’emparer du sujet, dont le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (LR). Sur X, il reprochait à l’Éducation nationale «de s’attaquer aux calendriers de l’Avent des écoles et à nos traditions». Il a salué lundi le fait que le calendrier de l’Avent pourrait finalement «bien être présent dans les écoles de l’Aisne». Il ajoute qu’ «il en sera de même pour la galette des rois en janvier».
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