Caduta di Bashar el-Assad: “Voglio un Paese per tutti i siriani” confida Lama, rifugiato in Mosella

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Dans la cuisine de son appartement messin, pas de photos de famille accrochées au mur. Quelques magnets sur le frigo, l’un d’une visite au Luxembourg, l’autre d’un séjour en Alsace ou en Normandie : “Non il n’y a pas de photos de la Syrie. Elle est dans mon cœur” témoigne Lama, arrivée en en 2018 avec son mari et sa fille ainée.

Originaire d’Alep, la jeune femme a fui précipitamment la région à cause de la guerre et des bombardements incessants, mais aussi pour protéger sa vie et celle de ses proches : “Nous étions opposés aux islamistes présents dans la région. Ce n’est pas comme ça que nous voulons vivre. Nous avons été menacés, et nous sommes partis autant à cause du régime de Bachar Al-Assad que d’Al Nosra” raconte cette femme de 34 ans.

“Nous avons peur de l’avenir”

Le “Front Al Nosra”, présent en Syrie depuis 2013 avant de se rebaptiser “Front Fatah Al-Cham“, abrégé FTC, est à l’origine de la chute du dictateur et revendique aujourd’hui le contrôle du pays : “La chute du régime est un grand soulagement oui, mais nous avons peur de l’avenir” commente Lama. Elle porte à voix haute les revendications de ses concitoyens ” Nous voulons un pays démocratique avec la loi qui protège tout le monde, un pays pour tout le monde, pour tous les syriens.”

Ses parents ont obtenu l’asile en Suède, ses sœurs dans différents villes d’Europe : “Mais on est tous séparés oui. C’est malheureusement souvent le cas pour les familles syriennes.” La jeune femme s’installe à Metz en 2019, enceinte de son deuxième enfant : “C’était très difficile au début car tout était nouveau pour nous. Mais on s’adapte, on s’est habitués et on continue d’apprendre beaucoup” explique-t-elle en français.

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Depuis l’annonce de la chute du régime, son mari cherche des nouvelles de son frère sur les réseaux sociaux “Nous savons qu’il est en prison depuis 2013, dans la prison de Saidnaya, la pire du pays. Il y a des listes de gens qui sont sortis, mais on n’a aucune nouvelle” détaille-t-elle, comme des dizaines de milliers de Syriens qui cherchent leurs proches disparus.

Revenir un jour en Syrie ? “Ce sera très très difficile pour nous et pour nos enfants. Deux d’entre eux sont nés ici et sont habitués à la vie en France, et ici nous sommes en paix. Nous sommes contre l’arrivée au pouvoir des islamistes, donc ce sera difficile de rentrer chez nous” dit-elle.

Reconstruire le pays

À son arrivée en Moselle, Lama a été accompagnée par le comité d’aide humanitaire au peuple syrien de Moselle, qui suit environ 200 familles dans le département. Crée en 2012, d’abord pour du soutien aux équipes médicales sur place, il a ensuite élargi ses missions avec l’arrives des premières vagues de réfugiés dès 2014 : “Revenir en Syrie reste une espérance pour eux. Mais la situation du pays est aujourd’hui désastreuse. Ils ne retrouveraient rien de leurs maisons, de leur passé. Économiquement c’est très difficile. Et en plus, certains sont en France depuis 10 ans : ils ont eu des enfants, repris une vie professionnelle.. C’est très difficile de tout reperdre à nouveau” explique Dominique Cambianica, à la tête de l’association.

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Le comité relance un appel aux dons pour aider à reconstruire le pays, qui en a bien besoin : “Des déplacements de populations ont déjà commencé. Des gens qui vivent sous des tentes vont essayé de retrouver leur maison. Cela va désorganiser les circuits habituels et ils auront besoin d’aide immédiatement, qu’on puisse distribuer en confiance. D’autres vont passer les frontières, depuis le Liban” détaille-t-elle.

Un nouvel esprit de liberté

Implanté dans la région d’Alep, qui échappait à l’emprise du régime, l’association travaille avec une équipe locale de cinq ou six agents, dont certains ont noué une relation avec la France dans le cadre de la charte d’amitié signé entre Alep et la ville de Metz, en 2013: “Notre association arrive à un moment où peut-être que bientôt, nous pourrons simplement faire vivre cette charte d’amitié, et que le soutien du désespoir finira par cesser” commente Dominique Cambianica.

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À droite : Dominique Cambianica, présidente du COMSYR à Metz. À gauche : Lama Al Zahrawi, réfugiée politique syrienne à Metz.
[–>– COMSYR 57 / Natacha Kadur

La chute du régime est bien entendu signe d’espoir pour des jours meilleurs : “Nous allons pouvoir être en prise direct avec les besoins sur place, sans cette chape difficile à contrôler pour que notre aide arrive, pour que nos agents ne mettent pas leurs vies en danger. C’est aussi un nouvel esprit de liberté qui va régner sur notre travail” se réjouit-elle.

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