“Il faut aller relativement vite” et en même temps “ne pas se presser”, soutient ce mardi ce mardi sur France Inter Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, alors qu’Emmanuel Macron n’a pas encore nommé de nouveau Premier ministre, quelques jours après la chute du gouvernement de Michel Barnier. Pierre Moscovici salue le fait que cette nomination ne se fasse pas à la va-vite, afin de pouvoir “trouver une situation plus solide” que celle de Michel Barnier.
Pierre Moscovici reconnaît que le gouvernement démissionnaire, qui avait été nommé deux mois après les législatives anticipées, ne disposait pas d’un “socle commun si commun” et était “vulnérable à une censure du RN”. Pour autant, le premier président de la Cour des comptes considère qu’il ne faut pas non plus “attendre trop longtemps au risque de nourrir des inquiétudes”, notamment vis-à-vis des “créanciers”.
Trouver “une base stable”
Le président de la République invite ce mardi à l’Elysée les représentants des partis, à l’exception des Insoumis et du Rassemblement national. Pour Pierre Moscovici, cette démarche est “totalement inédite” et “démontre la gravité de la situation”. Le premier président de la Cour des comptes estime que cela témoigne d’une “prise de conscience de l’ensemble de ces acteurs qu’on ne peut pas en rester là”.
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Gérer mes choix J’autorise
Pierre Moscovici reconnaît qu’il sera “complexe” de trouver une sortie de crise et de “former un socle, une base stable pour un gouvernement”. Il explique que la solution ne sera pas nécessaire “un gouvernement de coalition”, car cela “ne fait pas partie de nos traditions” et “les écarts entre les partis sont très importants”. Mais il juge nécessaire d’avoir au “minimum” un “accord de non-censure” afin que le “prochain gouvernement puisse agir et présenter un projet de loi de finances” sans craindre “la censure à n’importe quel moment”.
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Moscovici regrette un passage en force de Bruxelles
Quelques jours après la conclusion d’un accord de libre-échange controversé entre l’Union européenne et le bloc Mercosur, Pierre Moscovici, ancien commissaire européen aux Affaires économiques et financières, estime que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est passée en force. Il admet que l’accord négocié “n’était pas un mauvais accord” en soi, mais insiste sur le fait que la France “se trouvait dans une situation particulière, ayant trop peu d’industries qui exportent vers l’Amérique latine et une agriculture vulnérable”. “On aurait préféré sans doute que la présidente de la Commission européenne attende” et entende “les réalités nationales”, ajoute-t-il. L’accord doit encore être ratifié par les Etats membres de l’UE.