Laëtitia diventerà farmacista in Francia dopo soli 5 anni di studio in Spagna

Laëtitia diventerà farmacista in Francia dopo soli 5 anni di studio in Spagna
Laëtitia diventerà farmacista in Francia dopo soli 5 anni di studio in Spagna
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«Le campus, c’est comme à l’américaine. Tout est beau, les Espagnols sont ouverts et tolérants. Dès la première année, les gens sont venus vers moi», raconte Laëtitia Hue Rigaudieres, étudiante en quatrième année d’études de pharmacie à l’université de Navarre à Pampelune, faculté privée catholique classée 4e faculté médicale d’Espagne au palmarès THE 2024. Selon elle, «les concours en sont compliqués alors qu’on manque de professionnels de santé»

Cette étudiante française originaire de Bayonne a choisi de poursuivre ses études de pharmacie en Espagne, après une première année de PACES à Bordeaux en 2019, soit 1 an avant la réforme PASS/LAS. «Je trouve dommage qu’en France, on soit mélangés avec la filière médecine. Ceux qui choisissent pharmacie sont souvent des gens déçus de ne pas avoir eu médecine et qui ne sont pas passionnés par la pharmacie. En Espagne, on peut se spécialiser en pharmacie directement en première année», déclare-t-elle.

«Ce n’est pas plus facile en Espagne»

Beaucoup pensent que les études de santé sont plus simples en Espagne. Laetitia souhaite balayer ces idées reçues. «Ce n’est pas plus facile en Espagne malgré ce que les gens disent. Certes, il n’y a pas de concours en première année comme en France, mais il faut beaucoup travailler pour réussir. La bibliothèque est devenue ma seconde maison !», précise la jeune étudiante. Elle explique néanmoins que le système espagnol est différent en termes de notation : «Le but est d’avoir la moyenne pour valider l’année, donc on n’est pas dans une mentalité de concours. Ici, il y a moins l’esprit de compétition qu’en France».

Ce qui a beaucoup marqué Laëtitia, c’est le lien qu’entretiennent les professeurs espagnols avec les élèves : «Quand j’étais en Paces, j’étais parfois un peu perdue et les professeurs n’étaient pas souvent disponibles. En Espagne, je peux prendre rendez-vous avec un professeur, qui va rester toute une après-midi à m’expliquer ce que je n’ai pas compris. Ils sont proches de nous et cherchent à nous faire réussir»

«C’est plus avantageux d’être pharmacien en France»

Certains étudiants partent étudier à l’étranger puis reviennent travailler en France. Laëtitia en fait partie. Elle explique : « J’ai un coup de cœur pour l’Espagne, mais je veux travailler en tant que pharmacienne d’officine et c’est plus avantageux France. On est plus avancés en termes de missions. Après mon diplôme, j’aimerais travailler un peu partout puis rentrer à Bayonne, d’autant que c’est proche de l’Espagne ! ».  

Des cours en espagnol 

Concernant le contenu des cours, l’étudiante affirme que « même si l’enseignement est en espagnol, ce sont à peu près les mêmes notions qui sont étudiées en France et en Espagne. Au final, on étudie le même métier, donc la théorie ne change pas». Mais l’organisation est différente : «En France, les étudiants ont des stages obligatoires tout au long de leurs études de pharmacie. Ici, le cursus est en 5 ans, contre 6 à 10 ans en France. Pendant 4 ans et demi, nous n’avons que des cours, et le dernier semestre est dédié à un stage de 6 mois. Je préfère ce rythme, car on a étudié toutes les bases théoriques avant de commencer à pratiquer», conclut Laëtitia. Seul bémol par rapport aux études françaises, le prix de la scolarité est de 13 182 euros par an selon le site de l’université. 

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