ChatGPT, lo psicologo tossico di un’intera generazione

Constance a décidé depuis une dizaine de jours de confier ses peines de cœur à ChatGPT. Elle a créé un onglet “Docteur Love” dans lequel elle expose à cette IA sa situation en détails. Elle lui décrit tous les rebondissements de sa vie sentimentale, lui demande d’écrire certains textes et le supplie de la réconforter. Les réponses que ChatGPT lui apporte seraient le fruit de psychologie relationnelle, de techniques de communication, et d’une capacité d’écoute attentive. Constance est néanmoins, loin d’être la seule à s’en servir comme d’un psychologue, ils sont des milliers à agir de la même façon.

Il existe aussi sur les réseaux, des tendances de coaching ChatGPT. Sur TikTok, par exemple, des milliers d’utilisateurs se sont prêtés à l’exercice “ChatGPT vision”. L’idée, est de lui demander de vous créer un planning quotidien à suivre pour atteindre votre rêve. Néanmoins, l’agent conversationnel ne peut remplacer un psy. Dans Libération, Olivier Duris, psychologue spécialisé dans les nouvelles technologies, rappelle que les outils numériques peuvent faciliter la discussion, mais non la remplacer. « Lorsque l’on va voir un psy, le but est d’avoir ce que l’on appelle un échange intersubjectif. A contrario, ChatGPT a des réponses détachées de toute relation humaine, caresse ses utilisateurs dans le sens du poil pour qu’ils continuent de s’en servir.»

Surtout, utiliser l’intelligence artificielle peut mener au pire. En 2023, la Libre Belgique nous racontait le suicide d’un homme après avoir discuté longuement avec un bot.