”Cent ans de solitude” saison 1, se découpe en 8 épisodes de plus d’une heure chacun, l’adaptation est signée par le portoricain José Rivera, et la réalisation confiée à l’argentin Alex Garcia Lopez et à la colombienne Laura Mora. La presse hispanique salue déjà avec enthousiasme ce pari audacieux. Pour décrypter la difficulté de transformer cet ouvrage dense en série, Caroline Lepage qui a publié en 2008 un essai intitulé Lire 100 ans de solitude, voyage en pays Macondo répond aux questions de Marie Sorbier.
Une des premières difficultés est la transformation en images du réalisme magique qui imprègne le roman. La professeur estime que “C’est toujours un petit peu difficile de déterminer ce qui est de l’ordre du magique ou véritablement d’une écriture, d’une appropriation du réel, d’un rapport avec le réel bien personnel de Gabriel Garcia Marquez. Mais à mon avis, c’est ce qui, dans le roman, est le plus propice à s’adapter au cinéma. Parce que dans le réalisme magique, il y a une histoire extraordinaire qui se déploie sur des générations et des générations, avec des personnages grandioses, des événements incroyables. Il y a tout ce qui fait un magnifique scénario de cinéma. De mon point de vue, c’est dans la continuité“
Un certain nombre d’écarts par rapport au roman ont toutefois été nécessaires pour tenir compte de la durée plus courte de la série en comparaison à l’ampleur du roman. Pour des raisons probablement politiques, au contraire de ce qui se passe dans l’oeuvre écrite, c’est le personnage de Rebecca qui arrive dans le village avec la peste de l’insomnie, et non les deux indiens. Les paysages colombiens, ses maisons et ses rues sont pourtant, selon Caroline Lepage, fidèlement représentés.
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